Sans mauvais jeu de mots : Forte hausse de l’adoption du cloud par les services financiers
- Services financiers : Une distinction importante
- L'adoption du cloud par les services financiers : En quoi le nuage change la donne ?
- Les points communs
- Envolez-vous vers le nuage avec confiance
- Qui sommes nous ?
Le rapport de mars 2024 du conglomérat multinational de conseil McKinsey cite l’informatique en nuage et l’informatique de pointe comme la tendance la plus prisée par les entreprises de services bancaires et financiers, tendance confirmée par plus de cinq sixièmes des personnes interrogées.
Cette évolution semble logique compte tenu de l’accélération du déploiement de l’informatique en nuage dans les institutions bancaires, conséquence de la pandémie. Selon les données d’Accenture mentionnées par Forbes, 63 % des acteurs du marché avaient l’intention, en 2022, de transférer leur infrastructure centrale vers un nuage public, tandis que 31 % et 6 % d’entre eux envisageaient des environnements hybrides et privés, respectivement.
Cet article dresse un tableau de l’état d’avancement de l’adoption de l’informatique en nuage par les services financiers, explore les domaines où elle est susceptible de produire les meilleurs résultats et présente quelques-uns des scénarios les plus concrets.
Services financiers : Une distinction importante
Les entreprises de services financiers se répartissent en deux catégories principales pour l’informatique en nuage : les entreprises traditionnelles et les entreprises modernes. Les fournisseurs « traditionnels » regroupent, entre autres, les banques ordinaires, les banques d’investissement, les assureurs, les prêteurs, les sociétés de transfert de fonds (MTB) et les opérateurs boursiers. Ce type d’institutions existe historiquement depuis les premières relations monétaires. Le seul changement réside dans leur mode de fonctionnement. Pour elles, l’informatique en nuage n’est donc qu’une nouvelle étape de leur évolution. Ces entreprises se situent en général du côté droit de la courbe en cloche de Rogers appliquée à l’adoption de l’informatique en nuage par les services financiers. Ce phénomène est dû à la complexité des processus internes et à l’intensification de la surveillance réglementaire.
De leur côté, les fournisseurs « modernes » sont « natifs du nuage », autrement dit ils offrent des services financiers « nés dans le nuage ». Ce privilège leur confère une certaine souplesse et leur ouvre les portes de l’innovation « hors des sentiers battus ». Parmi elles figurent les banques directes (sans agence ou virtuelles), diverses sociétés FinTech, les réseaux de blockchain sur lesquels sont construites les crypto-monnaies, etc. Ces entreprises sont prêtes pour l’informatique en nuage, ce qui leur permet d’être des innovateurs ou des précurseurs. Leur adaptabilité est favorisée par des structures de gestion allégées et des échanges électroniques avec les organismes publics et les agences.
Source : Wikipedia (en anglais)
L’adoption du cloud par les services financiers : En quoi le nuage change la donne?
Après avoir défini les catégories de fournisseurs, intéressons-nous aux avantages de l’informatique en nuage appliquée aux services financiers.
Fournisseurs traditionnels
Pour les acteurs traditionnels du marché, le premier avantage est la capacité à se conformer à des exigences réglementaires rigoureuses. À mesure que les économies mondiales s’affranchissent des frontières, les entreprises du secteur lancent aussi des initiatives d’expansion des marchés, chaque pays devant respecter son propre cadre réglementaire – par exemple, le GDPR dans l’Union européenne ou le CCPA aux États-Unis. Dans le secteur financier, les régimes les plus astreignants sont ceux relatifs à la lutte contre le blanchiment de capitaux (AML) et la lutte contre le financement terroriste (ATF).
L’arrivée et les progrès rapides de l’intelligence artificielle (IA) et des solutions Google Cloud avancées et personnalisées offrent de vastes possibilités de modernisation des politiques existantes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et de lutte contre le financement du terrorisme. En équipant l’IA dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent de son entreprise, HSBC – la première banque européenne en termes d’actifs totaux – a accru de 100 % à 300 % la visibilité des activités suspectes validées. La réduction des dépenses opérationnelles est un autre résultat de l’intégration en nuage, qui a permis à la banque d’éradiquer six fausses alertes sur dix.
Cela est devenu possible en grande partie grâce aux capacités d’apprentissage automatique intégrées, qui permettent aux institutions financières de construire des modèles personnalisés formés sur leurs propres ensembles de données, remplaçant ainsi l’approche manuelle obsolète reposant sur des règles. Un autre avantage tangible de l’adoption du cloud lié aux technologies de ML dans les services financiers est la détection d’anomalies même si les données n’ont pas été préalablement étiquetées, qu’il s’agisse de séries temporelles ou non.
Qui plus est, avec l’aide du nuage fourni par Google Cloud Platform, ou GCP pour les intimes (Qu’est-ce que GCP ?), les entreprises du secteur financier peuvent canaliser tous leurs efforts de conformité vers une seule plateforme de reporting réglementaire, facilitant ainsi la communication avec les autorités compétentes et créant une piste d’audit vérifiable par la mise en place d’une base de données granulaire et commune.
Fournisseurs modernes
Nous estimons que la vérification de l’identité des clients et la protection des consommateurs sont les deux points les plus importants pour les prestataires de services financiers modernes. Prenons l’exemple d’une banque dépourvue de site physique et uniquement présente sur le smartphone ou la tablette d’un client. Afin de créer et de gérer les procédures de connaissance du client (KYC) lors de l’inscription, ces entités auraient besoin d’un moyen d’obtenir, de stocker et de vérifier en toute sécurité les pièces d’identité émises par le gouvernement, pour envoyer ensuite des avis d’approbation ou de rejet. Il peut arriver qu’un responsable de la conformité organise un entretien vidéo avec un client potentiel, et tout cela serait impossible sans l’infrastructure en nuage sous-jacente. Couplée à des solutions IAM en nuage, cette approche favorise l’émergence de solutions de sécurité de l’identité polyvalentes et intégrées.
Il en va de même pour la protection. Prenons l’un des exemples les plus prometteurs de ces dernières années : la technologie des registres distribués (DLT), ou blockchains. Typiquement, ils opèrent par-dessus plusieurs nœuds différents, machines qui participent à l’algorithme de consensus, qui valident les transactions et contribuent à garantir le maintien de l’intégrité de l’ensemble du réseau. Vous vous en doutez probablement, la plupart (voire la totalité) de ces nœuds sont hébergés et gérés dans le nuage. Ce chiffre atteint 70 % pour Ethereum, la deuxième chaîne d’actifs numériques en termes de capitalisation boursière, selon Decrypt, un média spécialisé dans les cryptomonnaies, ce qui confirme l’adoption généralisée du cloud dans les services financiers destinés à aider les personnes non bancarisées. Il ne s’agit toutefois pas uniquement de l’infrastructure ; les applications destinées aux consommateurs, telles que les portefeuilles, les robots d’exploration et les plateformes d’échange, se trouvent elles aussi dans le nuage. Mais surtout, l’informatique en nuage permet aux projets du monde entier de tenir la promesse centrale de la blockchain : la décentralisation.
Les points communs
Pour nous, certains aspects de l’informatique en nuage peuvent profiter aussi bien aux entreprises financières traditionnelles qu’aux entreprises modernes. L’un de ces aspects est l’expérience client (CX) qui, couplée à la personnalisation omnicanale et configurée correctement, pourra influencer positivement les performances d’une entreprise à long terme.
Là encore, l’intelligence artificielle générative est le premier moteur de cet effort. McKinsey estime que cette technologie devrait permettre aux banques de générer entre 200 et 340 milliards de dollars supplémentaires par an. Grâce à l’IA générative (GenAI), les entreprises mettent en place des assistants de type chatbot et les forment à partir d’un grand nombre de données issues d’années de requêtes, en veillant à ce que toutes les questions les plus fréquemment posées soient traitées de la manière la plus détaillée possible. Par ailleurs, l’IA permet aussi aux services financiers qui adoptent le cloud d’intégrer leur propre base de connaissances et d’appliquer des mécanismes d’apprentissage continu, de sorte que les conseils fournis par un chatbot soient toujours à jour. La GenAI ne se limite cependant pas au domaine de l’assistance ; elle peut aussi être utilisée à diverses autres fins, telles que l’étude des marchés financiers ou l’analyse des modifications apportées aux codes réglementaires (voir ci-dessous).
Source : Google
Parallèlement, la personnalisation omnicanale, qui peut générer une croissance de 5 à 15 % des revenus sur toute la clientèle, selon McKinsey, est le domaine dans lequel les produits en nuage tels que la Customer Data Platform interviennent. La détection de la demande intégrée et la segmentation intelligente font des plateformes de données clients des outils indispensables aux entreprises financières pour une communication personnalisée. Par ailleurs, on peut y trouver des recommandations de promotions personnalisées et, au final, faire vivre des expériences inoubliables et partagées capables d’augmenter considérablement la durée de vie des clients (CLV). Enfin, les plateformes de données clients fournissent aux entreprises financières les informations requises pour prendre des décisions avisées en fonction du ressenti des consommateurs et de nombreux autres facteurs.
Envolez-vous vers le nuage avec confiance
L’adoption du nuage par les services financiers nécessite une planification et une exécution minutieuses. Notre expérience nous incite à vous prodiguer quelques conseils pratiques pour vous lancer.
Phase 1 : Évaluation et planification
La première étape est d’aligner les objectifs d’adoption de l’informatique en nuage sur les objectifs opérationnels de l’entreprise. L’objectif est-il de réduire les coûts, de gagner en réactivité pour accélérer l’approbation des prêts ou de créer une plateforme proposant des outils de gestion de patrimoine innovants ? Une analyse approfondie de l’infrastructure informatique actuelle, des applications (systèmes bancaires centraux, plateformes de négociation), de la structure des données (données des clients, historique des transactions) et de celles relatives à la sécurité est menée. Cette évaluation complète forme la base de la définition de la stratégie d’adoption de l’informatique en nuage.
Au-delà de l’alignement sur les objectifs de l’entreprise, cette phase implique aussi la définition d’objectifs financiers clairs en matière d’adoption de l’informatique en nuage. Cela inclut le calcul du coût total de possession (TCO) pour l’infrastructure sur site et les solutions en nuage possibles. L’analyse du coût total de possession doit intégrer non seulement les frais de licence, mais aussi des facteurs tels que la maintenance du matériel, les mises à jour logicielles et l’assistance informatique continue.
Le modèle de déploiement en nuage le plus approprié (public, privé ou hybride) dépend des besoins spécifiques. Une approche multi nuages peut aussi être explorée afin d’éviter la dépendance à l’égard d’un fournisseur. Le fournisseur de cloud choisi, comme Google Cloud Platform (GCP), doit répondre à toutes les exigences de conformité (comme PCI-DSS) et aux réglementations relatives à la rétention des données spécifiques aux services financiers.
Pour finir, le modèle d’adoption du cloud le plus approprié (lift-and-shift, refactoring ou cloud-native development) est choisi pour chaque application, en fonction de sa complexité et de son utilité pour l’entreprise. Par exemple, un ancien système bancaire central pourrait convenir à une approche « lift-and-shift » pour minimiser les interruptions, alors qu’une nouvelle application de détection des fraudes pourrait être construite en nuage sur GCP à l’aide de BigQuery pour l’analyse des données et de Vertex AI pour l’apprentissage automatique.
Phase 2 : Migration et optimisation
Grâce à une stratégie bien définie, les applications sont classées par ordre de priorité en fonction de facteurs tels que la facilité de transition, les économies potentielles et l’impact sur le fonctionnement de l’entreprise. Un plan de migration complet est dressé pour chaque application, tenant compte des temps d’interruption éventuels, de la sécurité des données (à l’aide du service de gestion des clés de Google Cloud) et des procédures de récupération. Les ressources en nuage nécessaires (stockage, calcul, réseau) sur GCP sont ensuite approvisionnées sur la base du modèle de migration Google Cloud choisi.
Le processus de migration lui-même consiste à déplacer les applications vers le nuage en appliquant l’approche choisie. Parallèlement à la migration, les fonctionnalités natives du nuage telles que la mise à l’échelle automatique avec Google Kubernetes Engine (GKE) et l’informatique sans serveur avec les fonctions de Google Cloud sont étudiées afin d’optimiser les performances et l’utilisation des ressources.
La sécurité est au cœur de cette étape. Pour protéger l’environnement en nuage, des mesures strictes sont adoptées, notamment le contrôle d’accès (Google Cloud Identity and Access Management), le chiffrement (Google Cloud Key Management Service) et la détection des intrusions (Google Cloud Security Command Center).
Phase 3 : Amélioration et innovation continues
L’adoption de l’informatique en nuage dans le secteur bancaire et les autres services financiers est un projet en cours. Pour garantir une réussite à long terme, des processus de gouvernance du nuage sont établis pour optimiser les coûts avec Google Cloud Billing, gérer les ressources avec Google Cloud Monitoring et contrôler la sécurité en continu avec Google Cloud Security Command Center.
Le suivi de la performance est essentiel pour identifier les domaines à améliorer et les économies potentielles. À mesure que votre niveau d’aisance avec l’informatique en nuage progresse, exploitez de nouvelles opportunités pour bénéficier de technologies et de méthodologies natives en nuage et créez des solutions de services financiers novatrices. Vous pourriez par exemple créer un chatbot optimisé par Dialogflow pour votre service client ou un système de détection des fraudes en temps réel en associant Google Cloud Dataflow et Vertex AI.
Dernier point, ne sous-estimez pas la valorisation de votre personnel. Grâce à des formations continues sur les technologies et les meilleures pratiques liées aux offres de Google, votre équipe pourra mieux comprendre le rôle du nuage dans les services financiers et acquérir les compétences nécessaires pour le gérer et l’utiliser de manière efficace. N’oubliez pas, en revanche, que cette feuille de route est très générique et que les détails dépendront de vos besoins et de vos objectifs particuliers.
Qui sommes nous ?
En tant que partenaire privilégié de Google Cloud, Cloudfresh a été au service de plus de 1 400 entreprises à travers 50 pays. Nos services de conseil Google Cloud vous offrent accès à de nombreux talents certifiés dotés d’une expertise pointue du portefeuille de produits, de services, de technologies et de meilleures pratiques de Google Cloud, vous permettant ainsi de vous consacrer entièrement à vos tâches principales.
Bénéficiant d’un accès direct aux ressources et à l’assistance technique pour Google en tant que partenaire privilégié, nous maîtrisons parfaitement la réussite de vos initiatives de déploiement ou de migration vers le nuage. De plus, Cloudfresh se spécialise dans l’intégration, l’audit, l’administration, l’assistance et la formation à des solutions basées sur le nuage adaptées à vos exigences.
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